Au Musée national d’art contemporain d’Athènes, 16 tableaux à l’huile sur toile d’Etel Adnan (collection Saradar, Paris/Beyrouth) représentant l’olivier sont exposés. Leur nombre correspond au nombre d’oliviers centenaires du village de Bchaaleh, dans le nord du Liban, qui, selon la tradition locale, existent depuis l’époque du déluge biblique de Noé. Avec cette œuvre, Adnan rend hommage à l’olivier, reconnaissant son importance pour la culture méditerranéenne et mondiale. Comme elle le dit elle-même : « Si nous voulons sauver notre planète, la Terre, nous devons commencer par cet arbre bienfaisant à la beauté magique. »
ETEL ADNAN
Poète, auteur et artiste plasticienne libano-américaine. En 2003, Adnan a été considérée comme « l’auteure contemporaine arabo-américaine la plus célèbre et la plus accomplie » par la revue universitaire MELUS : Multi-Ethnic Literature of the United States. Outre sa production littéraire, Adnan a réalisé des œuvres d’art à l’aide de divers supports, tels que la peinture à l’huile, le papier mâché et la tapisserie, qui ont été exposées ces dernières années dans des galeries du monde entier.
Etel Adnan est née en 1925 à Beyrouth, au Liban. Son père était un musulman sunnite turc de haut rang, camarade de classe de Kemal Atatürk, issu d’une famille aisée, tandis que sa mère était grecque orthodoxe originaire de Smyrne, issue d’une famille vivant dans une extrême pauvreté. Ils se sont rencontrés à Smyrne pendant la Première Guerre mondiale, alors que son père était gouverneur de la ville. Après la destruction de Smyrne, ils ont émigré à Beyrouth.
Sa renommée a commencé à grandir et Adnan a connu une reconnaissance internationale et le succès financier de son œuvre après 80 ans, avec ses toiles calmes et méditatives, reconnaissant son rôle indissociable et sa vision esthétique unique dans les normes artistiques internationales. Elle est aujourd’hui considérée comme un exemple pour les jeunes artistes.
BCHAALEH
Situé au cœur de la région de Batroun au Liban, Bchaaleh est un village pittoresque situé entre 1 200 et 1 350 mètres d’altitude. Son nom, qui vient du syrien « Beit Chaali », se traduit par « lieu de gloire et de culte », reflétant son riche héritage culturel et spirituel.
Bchaaleh est célèbre pour ses oliviers anciens « Sisters », également connus sous le nom d’« oliviers de Noé ». Ces arbres vénérables, dont certains sont estimés à environ 6 000 ans, sont parmi les plus anciens au monde et continuent à produire une huile d’olive de haute qualité à ce jour.
Le village offre une vue panoramique imprenable sur la mer Méditerranée et les paysages environnants, ce qui en fait un paradis pour les amoureux de la nature et les randonneurs. Les sentiers de Bchaaleh permettent aux visiteurs d’explorer la beauté naturelle, les monuments historiques et les attractions culturelles de la région.
Parmi les sites architecturaux, on peut citer l’église Saint-Étienne, l’une des plus grandes de la région de Batroun, et le monastère historique de Mar Doumit. De plus, la forteresse Hosn, située à l’extrémité nord du village, témoigne de l’importance historique de Bchaaleh, avec des ruines datant des périodes grecque, romaine et byzantine.

